Cœur sur la main, Facile à vivre, Langue insolente, Fierté mal-placée, Ego malmené, Syndrome de l'Imposteur, Yeux rieurs, Filtre paranoïaque, Débrouillard, Créatif, À fleur de peau

Qu’il est facile de te faire passer pour ce que tu n’es pas.
Trop discret, trop peu d’attrait, un charisme enterré.
Une toile vierge sur laquelle l’on reporte nos contrariétés,
Un mysticisme créé autour de ta discrétion travaillée.

Car tu n’aimes pas être l’objet de regards.
Tu préfères aux rues bruyantes les ruelles de pestiférés.
Baptisée à la pisse et aux cannettes écrasées dans lesquelles tu peux filer,
En direction de ton point B, le lieu dans lequel tu désires te réfugier.

Tu es un bon garçon. L’on te la répété, finalement scandé.
La comptine tourne dans ton crâne rasée, elle vient se répéter, te redresser.
Alors bien droit tu réalises tes rêves brisés, ceux que tu tentes de monter, petite tour de Babel toujours sur le point de s’écraser. Tu es un cœur indifférent et pourtant aimant, certainement bienveillant dont les actes et les paroles ne cessent de porter les âmes délaissées à bout de bras. Une sorte de souffle ultime. Cela peut-être une claque, un mot, un cri étranglé. Tu te donnes entier, mille et un pourcent porté par tes croyances édulcorées.

Cette image est belle, elle peint une terre conquise.
Celle de l’humain que tu aimerais devenir.

Mais l’histoire est compromise. Polluée, entachée par ta détermination refoulée, ton filtre de saleté. Celui qui te fais voir tout en noir. Qui te répète qu’on ne t’aimera jamais pour ce que tu es, que tes efforts sont vains, que tes buts sont conduits par des desseins corrompus.
Tout ce que tu fais, la manière dont tu te donne entier,
C’est pour te prouver que ta conscience peut être sauvée.

Éducation collant tes baskets étripées, ton malêtre suranné, tu cherches à combattre des idées reçues, mâchées, inventées par ton esprit en manque de confiance.
À tes yeux tu n’es que fausseté, un microbe dont on devrait se débarrasser.
Et si tu n’avais pas cet être pervers qui te met les intestins à l’envers,
Peut-être pourrais-tu te débattre.
Il te noie, te coule.
Vous différencier est parfois compliqué, entre tes désirs refoulés et les siens construits sur des fantasmes bien concrets.

Il possède une moto qu’il n’a jamais montée. Premier jouet qu'il s'est payé, une fois le caprice passée, celle-ci était vouée à décorer un garage bien organisé. Célibataire depuis trop longtemps. Possède dans sa tête, une petite liste de tue l'amour et autres joyeusetés pour faire reculer toute personne paraissant intéressées. En fait, il passe son temps à vélo. Ce qui rend l'anecdote sur la moto d'autant plus ridicule. Bo est bien plus routinier qu'il n'y paraît. Si on l'observe bien, il répète les mêmes gestes, emprunte les mêmes itinéraires, aux mêmes horaires. Gamin, il n'osait pas marcher avec des chaussures neuves car le couinement attirant l'attention, il craignait de déranger tout le monde. Et par corrélation, se faire détester.   Ses parents ont tentés de l'emmener voir un psy enfant. Son travail le passionne énormément. Il a toujours quelque chose à faire, passe de longues heures chez lui à travailler, sans voir le jour passer. Inutile de lui parler lorsqu'il est concentré. C'est d'ailleurs dans son élément naturel qu'il peut se montrer le plus cruel. Être sorti de son monde, dérangé, le met généralement dans une position d'agacement. Quelque chose d'intense qui l'empêche de filtrer ses paroles. Sa plus grande hantise est de voir un jour une voiture de police garée dans son allée. Il sait qu'il ne pourra pas justifier  les faits. Il. Lorsqu'il lui ramène des objets appartenants à des personnes, il a tendance à les planquer. Bo sait que chez lui regorge des boîtes entières. Généralement dissimulés dans des boîtes à chaussure, il a la courtoisie de préciser le prénom de la personne sur le couvercle. Bo ne sait jamais quoi en faire une fois celle-ci découverte. Les rendre? Continuer de jouer à l'aveugle? Il a toujours vécu à Abalone Bay.  Ne lis jamais son courrier. Déteste sortir la poubelle lorsqu'il fait noir. Trouve toujours une excuse pour ne pas se sociabiliser avec de nouvelles personnes. Est quelqu'un de pourtant très doux, jovial, autour duquel il est apaisant d'évoluer.

opinion On t’as toujours raconté,
Que les mythes avaient été créés afin d’apeurer.
De lettrer.
Qu’il y avait derrière eux de véritables faits.

Que tu ne devais pas renier l’inexplicable,
Toi qui pense que tout est sécable.
Qui dissèque tout d’un air infect.

Rira bien le karma,
Lorsqu’il apprendra que son dernier adepte,
Est aujourd’hui l’un de ses préceptes.

Aujourd’hui plus rien ne t’étonne,
Tu désires tout comprendre,
Aider et répandre.
Hurler que tu connais la dimension des méandres.
groupe Infelicis.

malédiction Possédé.
description C’est de par l’haleine saccadée, les pupilles dilatées que tu te sais dépossédé de ce que tu es. Lorsque ta charogne est empruntée, celle-ci devient le petit théâtre de grands désastres.
C’est une aiguille sous la peau pour t’anesthésier, une claque dans le dos pour te faire tousser.
Lorsqu’il prend le relais, ta perception est filtrée.

Il.
Il n’a pas de nom, ne s’est jamais identifié. Et toi, tu n’as désiré le nommer. Car l’intituler, c’est le faire exister.
Et toutes les entités que tu as pu invoquer savent que tu es déchiré, dégoûté par celui qui vient t’habiter.

Il est un charmant parleur, un renifleur de malheur.
Un drôle d’observateur, un collectionneur.
Qui en un coup d’œil, console son précédent deuil.  

Il est un amoureux sans scrupules, qui met ses fantaisies en capsule.
Dans le jargon, on appelle ça un stalker, un racoleur de cœurs.
Un voyeur, un adorateur.

Tu penses qu’il est juste très seul.
Et si ses actions te débectent, qu’il n’en fait qu’à sa tête,
Tu ne peux ignorer son ingéniosité.
L’empathie qu’il y met.

Parce qu’il y croit.
C’est son chemin de croix.
Il pense aider son élue,
Cet être ambigu.