maladroit socialement parlant, dépressif • renfermé • paumé quoi que tu fasses • cantonné à ta zone de confort • agressif si on te pousse à bout • pas mauvais pour autant • grand enfant dans le fond • un peu alcoolique sur les bords • amoureux de musique à n'en pas douter

Perdu depuis des années. A te chercher, à gratter là où tu penserais voir quelque chose et puis finalement, ne rien trouver. Rien. Le vide total. Retour à la case départ finalement. Retour à quand tu étais un adolescent dans le brouillard. Tout reprend ici. Tu reviens sur tes pas, tu te retournes, encore, encore et encore. Tu espères y trouver quoi ?
A part le vide.
Blanc.
T’as jamais vraiment su où aller. Où poser tes pieds. Un peu comme si tu faisais tes premiers pas à chaque fois. Tu y a laissé quelques parties de toi en avançant. Incapable de les récupérer en chemin. Tu t’es un peu brisé en cours de route. Sans vraiment non plus avoir cherché à te reconstruire, t’arrives déjà à peine à sortir de ce labyrinthe qu’est ta tête. Ou alors tu veux pas vraiment en sortir, parce que c’est fatiguant de changer, de progresser.
Bien plus qu’être paumé.

Pas des plus bavards en fait. Parce que t’es assez maladroit avec les gens, dans tes approches. Tu sais jamais vraiment quoi dire. Ou alors tu refuses tout simplement, tu restes dans le déni et te persuades que tu ne sais pas par quoi commencer. T’as surtout peur de ce que tu pourrais dire et des réactions qui s’en suivraient. C’est effrayant de se dire qu’avec une simple phrase on peut être détesté de quelqu’un, pas vrai ? T’as l’air un peu solitaire, et non pas pour te donner des airs. Tu restes renfermé sur toi-même, à te morfondre alors que tu le sais que ça te ferais du bien un peu d’interactions sociales.
Un bel idiot.
Alors que t’es pas foncièrement mauvais. Tu te préoccupe bien trop de ceux que tu aimes mais tu ne sais pas vraiment comment l’exprimer. Il y a aussi cette peur de t’attacher, peur de perdre quelqu’un encore une fois. Ou de tout foirer, c’est un peu ta spécialité ça. Peur d’avoir des regrets pour avoir trop aimé. Peur d’avoir trop donné, mais il y a tellement à donner aux autres. Peur de décevoir une nouvelle fois. Pourquoi se limiter alors que tu sais que tu as bon fond ? Pourquoi rester dans cette zone de confort ? Pourquoi être aussi virulent quand on t’en fait sortir ?
Couard.

Mais quand tu te retrouves avec un micro entre les mains. Sur la scène devant tout ce monde qui te regarde, profite de sa soirée avec quelqu’un ou qui vient simplement se perdre dans le fond d’un verre comme tu sais si bien faire. Sauf que là quand tu chantes, tu te montres à cœur ouvert. Tu t’ouvres bien plus. Tu t’exprimes inconsciemment.
En fait tu es totalement différent.
Méconnaissable.
Tu brilles, tu scintilles. Tu as l’air tellement différent, lumineux. Bien trop parfait sous la lumière des projecteurs. T’as les yeux qui pétillent, cette étincelle dans le fond de l’œil. T’as l’air bien heureux quand tu chantes. Parce que c’est quelque chose que tu aimes beaucoup trop, tu retrouves cette âme d’enfant l’espace d’un instant. Et puis quand tu t’arrêtes, on entraperçois ce peu de gaieté disparaître.
Glisser entre nos doigts.

la bibliothèque de son appartement est remplie de  CDs et de vieux vinyls, un peu rétro dans l'âme. on y trouve quelques livres ça et là mais bien trop peu. ses compétences en cuisine sont limités aux pâtes et les oeufs sur le plat, peut-être aussi les steaks mais ça s'arrête plus où moins là. c'est un désastre culinaire dès qu'il essaye quoique ce soit. la plupart de sa batterie de cuisine lui sert d'ailleurs à faire de la musique en tapant dessus, malgré un sens du rythme catastrophique, ce qui se fini souvent en cris des voisins pour qu'il arrête. il s'est cassé le nez en tombant de la terrasse surélevée de sa maison quand il était petit et depuis son nez a toujours cette forme. il a une prothèse à la jambe droite et a une démarche plutôt particulière à cause de ça, il fait souvent croire que c'est parce qu'il a une jambe plus grande que l'autre. on peut trouver dans le fond de son armoire un carton bien scotché avec écrit "do not open", ça fait des années qu'il traîne là et Bennett est incapable de s'en débarrasser. son passe temps "favori" outre finir les soirées au bar, c'est de rester allongé sur son canapé pendant des heures, laissant la musique tourner et se retrouver seul face à ses pensées. la moindre émotion passe par la bouffe, c'est compulsif, c'est pas nécessaire, ni même un besoin, c'est juste une de ses façons de gérer avec ses émotions. des tocs et des manies pleins la tête aussi, une dont Bennett n'arrive pas à se passer c'est de se dévorer les peaux autour des ongles, surtout lorsqu'il est trop stressé, autant dire que c'est rarement très beau à voir, un véritable désastre.

opinion les malédictions, elles portent bien leur nom. un véritable fardeau à tes yeux, elles n'apportent que des mauvaises choses. en fait, tu ne te fie qu'à ton ressenti personnel, ou le peu de personne que tu connais qui n'ont pas eu de chance depuis ce fameux jour. tu souhaites si fort que tout ça cesse, que tout reviennes comme avant. mais tu le sais que rien ne sera plus pareil.
quelle tragédie.
groupe infelicis

malédiction hanté par un esprit
description une silhouette familière qui te regarde du coin de ton salon. elle reste là sans mot dire, elle reste silencieuse à juger tes choix de vie, à juger ce que tu fais dans cette prison qu'est ton appartement.
et toi tu baisses les yeux à chaque fois que tu la vois parce qu'il y a cette culpabilité qui te bouffe à chaque fois qu'elle est là. ça te ronge, ça te détruit à petit feu, tu voudrais l'oublier mais elle est toujours là. tu souhaiterais si fort qu'elle disparaisse de cette pièce un de ces jours, mais non. toujours ici, à te haïr, te maudire.
et toi t'es misérable à voir dès que tu te rends compte de sa présence. pitoyable. lamentable. mais t'arrives pas à faire autrement. parce qu'où tu vas, elle sera là, jamais elle ne te lâchera. c'est dur, parce que c'est elle.